samedi 21 décembre 2013

Histoire de l'espionnage (le livre nid d'espions)

Josephine Baker, member of the French Resistance, Counterespionage during WWII
Information
L'on cherche  ces jours une femme à  honorer au Panthéon. Et pourquoi pas Josephine Baker ?


Citation
"On doute
la nuit...
J'écoute:
tout fuit,
tout passe;
l'espace
efface
le bruit."
[Victor Hugo, Les djinns]

Lien

Agenda
"Expionnage : les espions se livrent" à la BILIPO (bibliothèque de littérature policière, Paris) du 15 novembre 2013 au 24 mars 2014. 50 rue du Cardinal Lemoine - Paris 5e, du mardi au vendredi de 14h à 18h, le samedi de 10h à 17h / Fermetures les dimanches, lundis et jours fériés. Entrée libre
À partir des fonds de la BILIPO, mais aussi des collections historiques des services français, cette exposition va dévoiler la relation trouble et complexe entre les services de renseignement et l’écrit, de 1800 à 1989.

Écrivains espionnés, écrivains espions et écrivains d’espion- nage nous révèlent comment s’est bâti un pan de l’imaginaire moderne à travers la littérature populaire et le cinéma.

Document
De la diffusion des sciences à l’espionnage industriel : XVe-XXe siècle : actes du colloque de Lyon, 30-31 mai 1996 de la SFHST
Longtemps considéré comme une annexe malsaine de l’histoire des sciences, l’espionnage scientifique, de la production locale de la soie sous le règne de Louis XI à la fabrication de la bombe atomique, révèle des enjeux individuels, collectifs, disciplinaires qui ne peuvent être séparés de la montée des nationalités. Voyages, missions, rapts, contrats, rachats sont quelques repères qui permettent de défaire le secret des procédés, des méthodes, des inventions tandis que les États produisent un arsenal législatif et règlementaire pour protéger leurs entreprises des rivalités étrangères.
Où l'on apprend notamment les mythes derrière la protection des mystères de la fabrication de la soie, relatés sur Mythologie des routes de la soie : Secret, légendes et déformations.


eMedia
A l'occasion d'une exposition "eXpionnage : les espions se livrent" à la BILIPO (bibliothèque de littérature policière, Paris) du 15 novembre 2013 au 24 mars 2014, la Fabrique de l'histoire propose quatre épisodes sur l'histoire des espions, de l'espionnage et du renseignement. Le premier est un retour de l'intérieur sur l'affaire Farewell (les réseaux soviétiques en Europe au début des années 1980), avec deux anciens de la DST. L'épisode 2 remonte à la guerre froide et aux époux-espions Ethel et Julius Rosenberg. Le troisième traite de la fiction et de l'espionnage, mais aussi du statut de écrit dans les professions du renseignement, entre mythes littéraire et cassage de code, en passant par des vêtements de soie à poches secrètes pour les femmes espionnes. Le quatrième revient sur les raisons d'amour et de désamour entre nations et espions. Et voila... où l'on apprend que le bouillon-cube Maggi aurait pu cacher des plans d'une invasion allemande.

Cette semaine à la Fabrique, nous nous intéresserons à l'histoire des espions. Aujourdhui, entretien avec Jacky Debain, sous-directeur du contre-espionnage à la DST pendant neuf ans et Raymond Nart, directeur-adjoint de la DST pendant dix ans, responsable du contre-espionnage et de la lutte anti-terroriste, ils ont publié chez Nouveau Monde éditions «L'Affaire Farewell». 
Lui avec ses lunettes et sa moustache, elle avec son col d’astrakan et son chapeau posé sur une sage mise en plis, les époux Rosenberg sont immortalisés par un photographe de presse sur le banc des accusés séparés par une grille de sécurité, la photo fera le tour du monde. Julius et Ethel Rosenberg ont défrayé la chronique au début des années 1950 au point de devenir les figures emblématiques du déclenchement de la Guerre Froide entre les Etats Unis et l’Union soviétique pour avoir transmis le secret de l’arme nucléaire à Moscou.  Ces espions atomiques exécutés sur la chaise électrique en 1953 ont symbolisé pour longtemps le martyr des communistes dans l’Amérique de Mac Carthy. La CIA délivre au compte goutte les pièces du dossier et les espions soviétiques en retraite donnent leur version de l’affaire Rosenberg sans pour autant désarmer les partisans d’un réexamen de leur procès afin que le délit d’opinion soit dénoncé.  L’affaire Rosenberg a vu s’exprimer le monde entier sur la culpabilité des accusés et la pertinence de la peine de mort qui les a frappés.

Avec André Kaspi, historien, auteur de "Des espions ordinaires", Larousse, Paris, 2009 ; René Sazerat, ancien président de l'Association pour le réexamen du procès des époux Rosenberg en France ; Gilles Manceron, historien, membre de la LDH ; Henri Leclerc, avocat, à l'époque étudiant indigné ; Romain Hurel, historien.
Espions 3/4 : Espions et littérature

Avec les commissaires de l’exposition Bruno Fuligni, historien et écrivain, Catherine Chauchard, responsable de la BILIPO et Jean-Louis Crémieux-Brilhac, ancien résistant, historien spécialiste de la Seconde guerre mondiale, balade dans l'exposition «Expionnage, les espions se livrent» sur la relation trouble et complexe entre les services de renseignement et l’écrit, de 1800 à 1989, à partir des fonds de la BILIPO (Bibliothèques des Littératures Policières) et des collections historiques des services français.
Espions 4/4 : L’espion, du traitre au patriote

Stéphane Genêt, professeur dans le secondaire, auteur notamment de "Les espions des lumières. Actions secrètes et espionnage militaire sous Louis XV" (éd. Nouveau Monde).

Avec Yannick Dehée, historien des médias, dirige les éditions du Nouveau Monde ; Aude Cirier, historienne, spécialiste de l’Italie médiévale.

dimanche 8 décembre 2013

Guerre, sciences, ingénierie, technologie

Léonard de Vinci, char en coupe ©Paule Elliott
A l'occasion d'un enseignement "L'ingénieur et la recherche" (sensibilisation et intérêt de la formation à la et par la recherche pour des ingénieurs), l'étymologie m'est revenue en face : en français plus ancien engigneor désigne le "constructeur d'engins de guerre". Et de manière plus générale, "celui qui construisait ou inventait des machines de guerre ou qui assurait la conception et l'exécution des ouvrages de fortification ou de siège des places fortes". On retrouve un peu de cette racine dans le génie militaire, dont l'homme (pionnier, sapeur ou ingénieur de combat) contribue à la défense et l'attaque des places forces, destruction ou réfection des ponts et routes, etc. Une histoire du corps des officiers du Génie militaire (école du génie de Mézières) fait émerger le nom de (François-Michel le Tellier, Marquis de) Louvois (von Ulm), sujet actuel de discorde dans la paie des militaires (logiciel Louvois, RP Défense). Au 18e siècle, les Écoles spéciales (futures "Grandes écoles" d'ingénieurs, cf. histoire des formations d'ingénieurs) sont fondées ou réorganisées pour former des cadres techniques et militaires de l’État, en partie en concurrence avec les Universités, jugées inféodées au vieux pouvoir royaliste et à la religion. La tonalité polémologique (de la science de la guerre) est assez visible :
La loi qui organise les écoles de services publics du 30 vendémiaire an IV en fixe la liste suivante :
  • École polytechnique 
  • École d'artillerie
  • École des ingénieurs militaires
  • École des ponts et chaussées
  • École des Mines de Paris
  • École des géographes
  • École des ingénieurs de vaisseaux
  • Écoles de navigation
  • Écoles de marine
L’appellation d’"École spéciale" subsiste dans l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Cette histoire est en fait plus évoluée que dans ces quelques lignes, cf. fiche wikipedia. Aujourd'hui, le lien s'est distendu, même si l'on trouve un grand nombre de technologies duales (civiles et militaires) dans les objets de l’ingénierie (de l'internet au nucléaire, en passant par l'aviation), même si l'on voit parfois une transition de l'économie de guerre à la guerre économique, faisant de l'ingénieur un soldat de cette guerre économique. A l'occasion du centenaire de la Grande guerre, les programmes de France culture ont fait place aux liens résiduels entre guerre, technologie et sciences en général. En voici quelques podcasts, parcourant technologie (de l'image aux jeux vidéos et aux robots ou drones télécommandés), science et guerre (figures d'Archimède, Léonard de Vinci, Descartes, Galilée), chimie et médecine, sciences humaines par la sociologie et l'étude des mutations des sociétés, jusqu'à la zoologie et les sciences vétérinaires (avec les animaux morts pour la France). 

La technologie dessine-t-elle la guerre de demain ? De la première guerre mondiale, les images les plus fortes sont celles des soldats jaillissant des tranchées pour affronter la mitraille ennemie. Le résultat pour la France : près de 1,4 millions de soldats tués sur 9,7 millions de pertes militaires pour l’ensemble des pays ayant participé à cette guerre. Des conflits actuels, en Irak ou en Afghanistan, les images frappantes apparaissent bien différentes. Il s’agit souvent d’un écran d’ordinateur avec une cible marquée d’une croix. A des milliers de km du lieu de la frappe, un soldat tient un manche de jeu vidéo . Lorsqu’il presse sur le bouton rouge, le drone qu’il contrôle lance un missile sur l’objectif. Les fantassins eux-mêmes sont dotés d’un équipement de communication qui permet aux états-majors de suivre les opérations en direct. Au sol également, des robots télécommandés se développent et les soldats sont munis de drones leur permettant de jeter un coup d’œil derrière la colline sans risquer leur vie.
Science et guerre : un pacte indéfectible ? Pourquoi l’image dominante est-elle celle d’une science qui n’a rien à voir avec le monde social, et notamment avec la guerre ? Pourquoi dit-on qu’elle en est même l’antithèse ? Pourquoi cet aveuglement ? Est-il ancien ou récent ? Les productions de science et de techniques sont beaucoup plus mélangées qu’on ne le dit ordinairement. Aujourd’hui la science est techno-science. Car n’est-elle pas, avant tout, production de dispositifs, de systèmes, d’instruments, de techniques, antérieurement ou en parallèle avec une quelconque production de savoir ? La très grosse majorité des pratiques de science et de techno-science, aujourd’hui, vise des savoirs incarnés dans des objets. A partir de certaines affirmations : « La science sert, peut servir à produire des armes et des gadgets militaires de série et à en trouver l’usage. » « Les militaires aident à faire advenir les inventions scientifiques en productions de masse. » « La science peut servir à mieux gérer la guerre, à en améliorer l’art et la manière, à la rendre plus ‘efficace’ et meurtrière » ce rendez-vous de Continent Sciences, est consacré à restituer les relations qu’ont, depuis Galilée, entretenues les sciences et l’art de la guerre. Avec Dominique Pestre, historien des sciences.
Du gaz moutarde au gaz sarin, la guerre chimique : en cet anniversaire de la fin de la première guerre mondiale, les récits laissés par des anciens de la Grande Guerre sont autant de témoignages que l’on se prend à lire, ou à relire, avec effroi bien souvent... Au regard de notre “actualité de guerre”, certains vont raisonner plus fortement que d’autres ; il en va ainsi du livre de Paul Voivenel et Paul Martin, deux médecins mobilisés dans le Service de la santé de la Grande Guerre et qui ont tenu un journal de 1915 à 1918, aujourd’hui édité sous le titre La guerre des gaz (éditions Bernard Giovanangeli). Un témoignage rare et de première main sur cette guerre des gaz qui s’est jouée dans les tranchées : “Sous la neige qui tombe toujours, ils s’uniformisent, les cimetières où dorment les milliers de gazés... et ceux de Dieulouard, et ceux de Reims, et ceux du Chemin des Dames, et ceux de Bouvancourt, et ceux du Matz, et ceux de l’Oise... Ils étaient jeunes... Ils croyaient les guerres impossibles, ces guerres que le plus grand des philosophes américains, William James, avait déclarées mortes à jamais...Ils étaient à l’âge des enthousiasmes et des actes de foi et leur âme rayonnait à travers la vie...” Depuis cette terrible guerre, les gaz, ces moyens de destruction massive, n’ont eu de cesse d’être développés par la suite, expérimentés et exploités jusqu’au récent conflit en Syrie. Les armes chimiques, toute une armada souvent considérée comme des armes “déloyales”, aux différentes caractéristiques et dont la classification laisse imaginer leurs effets dévastateurs : les incapacitants psychiques et physiques, les vésicants, les suffocants, les toxiques de l’oxygénation, les neurotoxiques organophosphorés, les toxines... Retour sur l’histoire de cet arsenal chimique au service de la guerre, sur ses conditions de fabrication, sur ses différentes utilisations et sur les tentatives internationales pour en encadrer et même en interdire le recours depuis la fin de la Première guerre mondiale. Avec l’historien Olivier Lepick, auteur notamment du livre La grande guerre chimique (1914-1918) PUF.
Neutre, témoin, ou engagé : les médecins dans les guerres : Avec Jean-Jacques Eledjam, Président National de la Croix-Rouge française, nouvellement élu pour quatre ans, docteur en médecine, praticien hospitalier dans la spécialité d’anesthésie-réanimation, médecine d’urgence et Bernard Kouchner médecin et ancien Ministre, cofondateur de Médecins sans Frontières et de Médecins du Monde. Avec eux nous reverrons le rôle des médecins militaires et la création, il y a 150 ans, de la Croix Rouge Française par Henri Dunant qui n’était pas médecin mais qui propose, après la bataille de Solférino, de créer des sociétés de secours civiles susceptibles de se préparer en temps de paix et de venir en aide à tous les blessés lors des conflits. Le principe de neutralité et l’aide à toutes les victimes de guerres est mise en place. Puis on connaîtra la transgression de ce principe de neutralité par des « french doctors » entraînés par Bernard Kouchner qui ont créés des ONG telles que : Médecins sans Frontières puis Médecins du Monde et développés des concepts de corridors humanitaires et de droit d’ingérence. Les échanges entre ces deux conceptions du monde sont tout à fait d’actualité dans les conflits tels que la Syrie ou la Libye.
Les guerres sont-elles des accélérateurs des mutations planétaires ? Ce 11 novembre a lancé les commémorations du centenaire de la première Guerre mondiale. France Culture accompagne cet évènement. Tous les jours de 14h à 15h, nous vous proposons une semaine sciences & guerre sur France Culture. Pour sa part, Planète Terre appréhende la guerre comme un enjeu global. Depuis la fin des guerres mondiales, la guerre n'est elle pas, paradoxalement, davantage présente dans l’espace mondial ? Dans cette perspective, quelles sont en retour les effets de la guerre sur la mondialisation de la société et les problèmes globaux communs à tous ? En écho à cette émission, retrouvez Sylvain Kahn, Christian Ingrao, des géographes, des historiens, des philosophes, des politistes à la Journée d'étude en public "Europe et barbarie, passé-présent" le 15 NOV à Paris. Invité(s) : Jean-Baptiste Fressoz, historien des sciences, des techniques et de l'environnement, maître de conférence à l'Imperial College de Londres. Bénédicte Tratnjek, doctorante en géographie à l'IRSE (Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire) Christian Ingrao, directeur de l'Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP)
Préhistoire de la violence et de la guerre : L'homme est-il par nature un loup pour l'homme ? Si nos sociétés modernes et nos modes de représentation ont largement véhiculé une image de violence des hommes de la préhistoire, cette supposée "violence primordiale" serait, selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, un mythe qu'il est temps, aujourd'hui, de décortiquer. Face aux idéologies et aux thèses de ceux qui nourrissent cette idée selon laquelle la violence, et donc la guerre, seraient inscrites dans la nature humaine, les fouilles archéologiques et les données historiques nous montrent que l'approche de ce terrain scientifique est plus subtile. Entre le "bon sauvage" de Rousseau et "l'homme loup pour l'homme" de Hobbes, la vraie nature de l'homme est à redécouvrir au regard des avancées de la science, et à lire dans le livre "Préhistoire de la violence et de la guerre". La violence et la guerre ne seraient pas consubtantielles au genre humain, mais engendrées par d'autres facteurs dus à la construction des sociétés modernes ! Avec Marylène Patou-Mathis, directrice de recherche au CNRS, responsable de l’Unité d’archéo-zoologie du département « préhistoire » du MNHN (Muséum national d’histoire naturelle). Puis en seconde partie , nous accueillerons Thibault Rossigneux, directeur artistique de la « Compagnie le sens des mots » et concepteur de Binôme, cette belle idée et réalisation artistique, qui s’est donnée à voir en divers lieux et notamment au festival d’Avignon, résultat d’une rencontre entre un scientifique, un auteur de théâtre et des artistes. On en parle dans 45 minutes, à l’occasion de leur tournée itinérante, prochain spectacle les 26 et 27 novembre prochain. Invité(s) : Marylène Patou-Mathis, docteur en préhistoire, directrice de recherche au CNRS Thibault Rossigneux, directeur artistique Les sens des mots
Des animaux morts pour la France ! Histoire des bêtes de tranchées “Bêtes de tranchée”, mortes sur les champs de bataille..., c’est à ses animaux enrôlés, projetés dans la grande guerre et oubliés, qu'Eric Baratay consacre son dernier livre. Deux disciplines mises au service de ce projet, l’éthologie et l’histoire rassemblées pour faire surgir ces récits que l’on retrouve dans les souvenirs et témoignages de poilus, mais qui ont occupés bien peu de place dans notre historiographie officielle jusqu’aux années 2000. 11 millions d’équidés, 100 000 chiens, 200 000 pigeons pour ne citer qu’eux, qui servaient à porter, guetter, secourir, informer... Et tous les autres animaux sauvages et domestiques vivant dans ces secteurs de combat ! Des histoires qui se croisent aussi entre nations, France, Angleterre, Allemagne, Italie et qui mettent en lumière les différents rapports des hommes aux animaux en ce début de XXe siècle. Pari réussi d’Eric Baratay qui nous fait sentir la place de ces “soldats à quatre pattes”, tombés sur les champs d’honneur, leurs vécus, leurs rôles et leurs souffrances, leurs actions. Avec Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine unité Jean Moulin, université Lyon 3, auteur de Bêtes des tranchées. Des vécus oubliés (CNRS éditions). Et en seconde partie de La Marche des sciences, notre partenariat avec le magazine Science et Vie, avec l’historien des sciences, Michel Blay, pour nous paler du Hors-Série intitulé "Les scientifiques et la religion" Invité(s) : Eric Baratay, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Lyon III, spécialiste de l’histoire de l’animal, auteur notamment «Le point de vue animal – Une autre version de l’histoire» (éd. Seuil)
Le soldat, porteur et victime d’une violence légitime / La guerre technologique vue du ciel : Avec Michel Goya, officier de l’armée de terre et Christophe Fontaine, officier de l’armée de l’air (Université de tous les savoirs - cycle "la violence aujourd'hui")